admin/ septembre 2, 2021/ Témoignage orthophoniste

Je réponds au nom de ALFA BOUKARI Ibrahim, je suis Orthophoniste formé à l’ENAM de Lomé promotion 2013-2016. J’exerce actuellement au Centre Régional d’Appareillage Orthopédique et de Rééducation Fonctionnelle (CRAO-RF) de Dapaong où j’ai été affecté depuis Août 2019 pour le compte du recrutement du personnel de la Fonction publique.
Auparavant lors de mon master en Santé Publique au Burkina Faso, j’ai eu à exercer également en privée au centre Yercom de Ouagadougou pendant deux (02) ans ce qui me fait environ cinq (05) ans d’expériences professionnelles en tant qu’Orthophoniste. Dans nos prises en soins, nous rencontrons presque toutes les pathologies, mais celles fréquemment rencontrées en ordre croissant sont les retards de langage, les troubles articulatoires, les troubles de langage et de déglutition dans les IMC, troubles d’apprentissages scolaire…

Face à ces pathologies, le manque de matériels pour mener à bien les évaluations et les prises en soins constitut l’une des principales difficultés auxquelles nous sommes confrontés, à cela s’ajoute également la pauvreté de la population dans la Région. Le manque de moyen financier pour exonérer les coûts du traitement font baisser le taux de fréquentation au service. Pour permettre une meilleure visibilité du centre en général et la promotion du service d’orthophonie en particulier, nous avons élaborer un plan d’action opérationnel dans lequel plusieurs activités ont été planifiées et sont en cours d’exécutions selon le chronogramme définit : des sensibilisations radiophoniques chaque trimestre sur trois différentes chaines de radio de la Région, des journées d’échanges avec les enseignants de la maternelle et du primaire sur les difficultés d’ordre orthophonique chez les enfants… Avec nos collègues professionnelles paramédicaux et médicaux, nous entretenons de bonnes relations et de collaboration surtout avec le service d’ORL, de Stomatologie du CHR, et l’Hôpital pédiatrique. Nous recevons également des patients de temps en temps référé par les RFS de la localité. Malgré les efforts fournis dans la sensibilisation, l’orthophonie reste encore peu connue de la population dans la Région et ceci pareil dans presque tous les pays de l’Afrique Subsaharienne. Pour pallier à cela et aux difficultés précitées, nous encourageons et exhortons la FOAF à redoubler d’effort dans le suivi des activités de ses associations membres dans chaque pays, d’établir des grandes directives à suivre par les pays membres dans le but d’uniformiser nos pratiques qui seront basées sur des preuves, d’organiser les formations continues des Orthophonistes de façon périodique et régulièrement, de promouvoir la recherche en y instaurant des prix Nobels Annuels pour les meilleures publications pour inciter les membres, réfléchir sur la création d’une revue africaine de l’Orthophonie, à long terme de mener des réflexions sur la création d’autres plateformes pouvant contenir plus de participant et également de l’instauration des journées scientifique en ligne dans la plateforme où des sujets d’ordre professionnelles pourront être débattus dans le but d’aboutir à des recommandations universelles propre à nos réalités socioculturelles.

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