admin/ septembre 2, 2021/ Témoignage orthophoniste

D’abord ,je tiens à vous remercier pour avoir eu l’idée de tisser des liens avec les orthophonistes de différents pays d’Afrique ainsi que de différentes générations. Pour ma part et comme contribution à dresser une petite chronique des débuts de l’orthophonie en Tunisie, Je dirais que nous débutions en octobre 1976 sur proposition du docteur Christiane Lecerf phoniatre française pour terminer en tant que lauréat en juin 79 .la troisième année étant entièrement passée à Besançon .France, sous le patronage d’un grand oral audiophonologiste le Professeur Jean Claude Lafon. Immédiatement, après la soutenance de mon mémoire j’ai intégré la fonction publique comme contractuel pour être définitivement recruté à la fin de l’année de contrat. Dès le début certaines lacunes ont été détectées. Concernant la formation pratique et théorique des orthophonistes. a part  le Dr Lecerf nous n’avions aucun encadrant spécialisé en la matière. Pas de maîtres de stage. La bibliothèque du centre de neuro où nous suivions notre formation théorique et pratique ne disposait d’aucun recueil ou n’importe quel écrit spécialisé en la matière. Il aura fallu attendre quelques années pour que soit ouverte l’école des sciences médicales avec la nomination d’enseignants dont la formation n’était pas toujours au top. Concernant la relation avec les différents corps de métier de la santé en Tunisie. Celle avec l’Afrique était limitée aux pays limitrophes Libye et Algérie mais à un stade embryonnaire où c’était plutôt une relation d’orthophonistes à patients. Immédiatement nous avons lancé l’ATO Association Tunisienne des Orthophonistes, qui a réussi tant bien que mal à donner écho aux problèmes ainsi qu’aux verrues de la discipline. Progressivement l’auto a sombré dans des difficultés et un parcours sinueux nous a finalement mené à la création de la chambre syndicale nationale des orthophonistes que préside brillamment  notre chère consœur madame Samia chaabane et pour qui je souhaite le plein succès. Je tiens à signaler qu’après toute cette période et après un départ assez difficile, l’orthophonie s’est dressée son chemin et a trouvé sa place dans la société en générale et surtout  auprès de la communauté scientifique du pays.. l’orthophonie qui avait pour point de mire, la prise en charge des troubles classiques du langage, s’est trouvée  obligée de suivre l’évolution scientifique et de s’occuper de certaines autres pathologies du langage, négligées ou pas encore détectées au milieu des années 70. A signaler en passant qu’il est impératif pour toute association de professionnels, de tisser avec d’autres pays du même continent ainsi que des autres continents surtout s’il s’agit de suivre le rythme des pays ayant fait un grand pas dans la recherche en l’occurrence les pays d’Europe du canada ou d’ailleurs l’ouverture d’horizons et le passage du cycle moyen à un 2ieme cycle ou un troisième cycle est certainement l’une des meilleures manières de faire évoluer notre belle discipline. Je ne peux terminer mon exposé sans souhaiter à mes collègues la réussite et aux associations africaines tout le succès du monde et spécialement la FOAF.

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